Alimentation

Chocoladdict

Tout le monde, ou presque, raffole du chocolat.
Ce n’est pas en vain, le chocolat a des critères particuliers qui le rendent très facilement « addictif ». Il ne provoque pas de réelle addiction*, mais créé un tel plaisir, qu’on y revient facilement et qu’on peine à s’arrêter.

Pourquoi sommes nous facilement addict ?

Le chocolat est principalement gras et sucré, deux éléments que l’on recherche le plus, en terme de plaisir gustatif et de sentiment de bien-être, d’apaisement.
Cela nous ramène, entre autres, aux premières expériences gustatives. Au souvenir du lait maternel qui a les mêmes critères (gras et sucré) et à l’état émotionnel dans lequel on se trouvait lors de la tétée. Et tout un mécanisme affectif y est lié en fonction de l’éducation alimentaire que l’on a eu et du rapport que l’on a construit avec la nourriture en grandissant. (Vous savez le petit carré de chocolat qui réconforte toutes les peines… 🙄)

Mais ce n’est pas le sujet, on pourra développer ces questions dans un autre article si vous le souhaitez ! 😉

Des substances stimulantes

Il y a donc un facteur affectif, mais aussi le côté stimulant que procure le chocolat.
Comme l’explique bien Science & Vie dans son article « D’où vient l’addiction au chocolat ? » ;
 » Ce plaisir serait dû au cocktail de substances psychoactives qu’il contient. Notamment deux méthylxanthines : la caféine et la théobromine, qui semblent bloquer des récepteurs de l’adénosine, une substance qui inhibe l’excitation. La caféine est connue pour augmenter la sécrétion d’épinéphrine, une hormone de la même famille que l’adrénaline, contribuant à son effet stimulant. « 

Alors c’est très scientifique tout ça, en bref, le chocolat continent des substances stimulantes, que notre cerveau reconnaît bien. Ce dernier, qui est très doué pour faire des associations, fait donc le lien entre l’effet – la stimulation qu’il recherche – et l‘aliment qui est capable de le procurer.
C’est pourquoi, lorsqu’il en a besoin – lorsqu’il cherche à se booster, à se stimuler – il va se rappeler du chocolat qui a su combler ce besoin et va réveiller en nous, l’envie d’en manger.

* La caféine contenu dans ce dernier reste une substance addictive à elle seule, il se pourrait donc que chez des personnes qui y sont sensible, et qui consomme du chocolat à haute dose, un réelle addiction se développe.

Composition et fabrication

Mais il y a également d’autres critères, dans la composition et le procédé de fabrication qui vont perturber nos sens et détériorer les « capteurs » nous permettant de s’arrêter.
Ces capteurs permettent l’envoi des signaux de rassasiement nous conduisant à ne consommer que ce que le corps à besoin, à s’arrêter et couper toute envie de consommation, dès qu’il a pris les nutriments nécessaires dans un aliment.
On l’aborde ici pour le chocolat, mais cela s’applique à toutes les transformations d’aliments bruts.

Il est donc essentiel, pour bien choisir son chocolat, de connaître ces quelques critères, et de toujours lire les ingrédients !

La torréfaction

Donc, bien que le cerveau fasse la liaison entre les substances contenues dans le chocolat et les besoins du corps, la transformation du chocolat vient perturber nos sens et nos capacités à se limiter à nos besoins.
La torréfaction consiste à chauffer les fèves de cacao à environs 140°C, de manière à réduire le taux d’humidité naturellement présent dans les fèves, réduire ainsi l’acidité provoquée par la fermentation naturelle de ces dernières et développer ainsi le goût du chocolat.

Malheureusement, ce procédé n’est que très peu fait de manière traditionnelle, avec les étapes, la température et la durée adéquates, ce qui détériore les fèves et amènent les fabricants à employer des additif.
« Une torréfaction douce doit respecter à la fois une température peu élevée ainsi qu’une durée suffisante, qui ne soit pas restreinte pour des raisons économiques. Seule une torréfaction douce et aussi parfaitement maîtrisée permet non seulement de ne pas brûler les fèves, mais aussi de préserver les matières grasses des fèves de cacao. Ce facteur est essentiel pour éviter notamment l’incorporation d’un additif du type d’un émulsifiant tel que la lécithine de soja. » – Selon Blog tpe chocolat

Or, elles sont plus souvent torréfiée à plus de 200°C, parfois même brûlées ce qui transforme leur composition biochimique et rendra le chocolat issu de ces fèves peu intéressant (nutritionnellement parlant) et moins reconnaissable pour notre cerveau, qui ne saura plus dire stop.

Le sucre

Viens ajouter à cela, le facteur du sucre. Eh oui, car le chocolat, ce n’est pas que de la fève de cacao !
L’ajout de sucre, le plus souvent raffiné, en quantité importante est également un facteur à prendre en compte.
Il vient perturber la capacité à se limiter à nos besoins et l’appel se fait ressentir, encore et encore.
On sait désormais que le sucre agit telle un drogue sur notre cerveau ; des études ont démontrés que l’on pouvait être plus addicte au sucre, qu’à l’héroïne !

Les ajouts

Naturellement, la fève de cacao est amère et peu sucrée. C’est pourquoi en fabriquant le chocolat, on y a ajouté du sucre, puis du lait pour adoucir le goût. De nombreuses autres variantes ont été développées pour le rendre toujours plus appétant, avec des garnitures ; oléagineux, fruits, crèmes, caramel et autres gourmandises…

Mais il y a également les ajouts que l’on ne voit pas, que l’on ne sent pas, mais qui viennent tout de même modifier le chocolat. Ce peut-être des conservateurs (dans le pire des cas), des arômes artificiels, des dérivés de sucre (sirop de glucose, fructose, etc.), des émulsifiants (comme la lécithine). Souvent, c’est pour les chocolats (très) bon marché, mais cela se retrouve tout de même dans les plus « grandes marques » de chocolat industriels.

Si vous observez ces éléments dans la liste des ingrédients, c’est que le procédé de fabrication n’a pas été fait dans les règles de l’art et ne permet pas d’exploiter les fèves correctement. Normalement, une fève bien travaillée (respect des étapes de récoltes, séchage, torréfaction, concassage) ne nécessite aucun ajout pour un arôme chocolat et une texture solide et fondante en bouche.

Quel chocolat choisir ?

Traditionnellement, le chocolat est une préparation composée de peu d’ingrédients ; de la pâte de cacao, du beurre de cacao, du sucre et de la vanille.
L’industrialisation et l’augmentation des demandes – à moindre coût – à amener à développer des recettes toujours plus fantaisistes, de manière à rendre le chocolat plus appétant – mais aussi plus addictifs – et avoir un rendement moins coûteux.

Chocolat bio

Choisir au minimum une qualité bio évitera les traitements chimiques et pesticides et fournira un chocolat dont les vertus (de la fève de cacao) ne sont pas trop détériorées.

Pur beurre de cacao

Selon Mickaël AZOUZ, toutes les mentions autres que « pur beurre de cacao » indiquent que le procédé de torréfaction des fèves de cacao n’a pas été respecté et qu’elles peuvent avoir été chauffées (brûlées) à plus de 275°C.
Donc, « pâte de cacao », « beurre de cacao », « cacao dégraissé », « cacao maigre » indiquent un procédé de brûlage (néfaste, voir toxique pour notre organisme).
Y compris les chocolats ayant plus de 90% de cacao qui n’auraient pas la mention « pur beurre de cacao ».

Pourcentage en cacao

On a vu plus haut, que le pourcentage de sucre influençait notre envie d’en consommer toujours plus.
C’est pourquoi il est préférable de miser sur un chocolat qui a un pourcentage en cacao élevé. Plus le pourcentage en cacao est important, moins il contient de sucre.
Consommez donc, de préférence, un chocolat avec minimum 70% de cacao.
De plus, si vous favorisez un chocolat contenant du sucre complet, ce dernier sera moins addictif et moins néfaste pour votre santé.

Chocolat noir

Le chocolat noir est exempt de lait. Plus fort, plus amer pour certain, le chocolat noir se déguste et se consomme ainsi avec parcimonie.
Il est difficile de trouver un chocolat au lait contenant plus de 50% de cacao, le reste étant composer de sucre, beaucoup de sucre, de lait (en poudre) et parfois autres garnitures, émulsifiant, conservateurs, etc. Sa qualité est donc moins maitrisable.
Le chocolat au lait est aussi plus susceptible d’amener à la surconsommation (c’est ainsi qu’on risque la crise de foie en cas d’abus 🙈). Il ne comble pas réellement l’envie et on ne le savoure que très peu, car une douceur en appel une autre sans même avoir laisser fondre un carré entier en bouche.

Avis aux fins palais, déguster un bon chocolat noir, c’est comme déguster un grand cru 😉

Attention toutefois à bien lire les ingrédients, un chocolat noir n’est pas pour autant vegan ou exempte de produit laitier. De nombreux chocolat industriels, mais également artisanaux, inclut de beurre dans leur préparation.

Chocolat cru

Le chocolat cru est simplement fabriqué avec des fèves de cacao que l’on a laissé fermenter, puis sécher au lieu d’être torréfiées. Les détails des étapes sont très bien expliquées dans cet article de Chaudron Pastel.
Elles préservent donc toutes leurs propriétés nutritionnelles – sont riches en antioxydants, fer, zinc, magnésium, neurotransmetteur – et leur saveur originale.
Plus amer, plus intense, mais plus brut, le chocolat cru ramènerai plus facilement à la parcimonie, au juste besoin.

Recette maison

Pour palier aux méfaits du cacao chauffé/transformé et combler les réels besoins qu’à notre cerveau lorsqu’il fait appel au chocolat, on peut opter pour des recettes à base de chocolat (cacao) cru, de bonne graisse et de sucre non transformé.
Les recettes maisons, faites à base de poudre de cacao cru, sont idéales.
Vous êtes ainsi sûr de ce qui compose votre gourmandise et pouvez veiller à apporter des éléments réellement intéressants, tout en savourant des douceurs sans culpabilité 😉
Nos bouchées crues au chocolat en sont le parfait exemple, simples, rapides et gourmandes, elles sauront satisfaire les « chocolataddicts ».

Le prix

Maintenant que vous savez comment choisir votre chocolat et tous les critères qui entre en compte pour une qualité adéquate, peut-être, comprendrez-vous mieux le prix que peut coûter les chocolats de qualité, et préférerez-vous miser sur un bon chocolat à savourer de temps en temps, plutôt qu’un chocolat médiocre, tous les jour.
Un petit changement dans votre consommation qui sera bénéfique pour votre corps, pour votre santé et pour la planète. 😉

Pour résumer

Si on résume, afin de choisir un chocolat de bonne qualité, aux saveurs authentiques, avec une quantité de sucre modérée, et comblant réellement vos besoins du moment, il faudrait choisir un chocolat ;

  • Noir
  • Bio
  • Avec minimum 70% de cacao
  • Contant la mention « Pure beurre de cacao »
  • Sans ajout

Envie d’en savoir plus ?

Le sujet du chocolat, de son plaisir, de « l’addiction » et de ses effets, est très vaste et pourrait consacrer plusieurs articles à lui seul, amenant de nombreux autres sujets liés.

Ici, je n’ai pas souhaité développer les questions des bienfaits ou méfaits santé, ni de l’impact écologique et autres questionnement en lien. Le but étant d‘exposer brièvement les faits, de manière neutre (et sans prendre partie), sur le pourquoi et l’intérêt, d’opter pour des recettes maisons, crues et moins transformées que le chocolat industriel.

Si vous souhaitez que l’on développe plus autour de cette thématique, n’hésitez pas à nous le dire en commentaires ! 😉

En attendant, n’oubliez pas de Savourez Votre Vie ! 🌻
Jessica

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